Depuis les parois de la grotte originelle où quelques chamanes
avaient tracé à l’ocre, pour des raisons aussi obscures
que la nuit des temps, les contours animés des plus
impressionnants spécimens de la faune de leur époque,
jusqu’à nos jours où les signes s’inscrivent comme par
magie derrière le verre de l’écran ; le pictogramme,
le dessin, l’écriture et autres tracés symboliques ont
connu bien des supports.
Tablettes d’argile, peaux animales, écorces, papyrus, papier de
chanvre ou de riz, papier chiffon ou recyclé, chloré ou
non, le support d’écriture a varié au cours des
siècles puis s’est affirmé depuis déjà
longtemps dans le choix presque exclusif d’un papier
végétal.
En voulant inventer, à partir de la peau animale, un
matériau qui, à l’instar de l’argile se préterait
au modelage, je ne savais pas que j’inventais en même temps le
papier de cuir qui ne ressemble vraiment à aucune autre,
chaleureux dans sa matité et profond dans sa finesse même.
Le choix de mettre le signe dans le papier et non plus sur le papier
est venu très vite, peut-être pour confirmer que l’envers
n’est qu’un autre endroit et pas seulement un jeu de miroir.
Materiau isotherme et isophone, le papier de cuir dans son application
murale se prête à tous les interieurs, il peut prendre
toutes les couleurs que l’on veut et se conjuguer en finition mate ou
satinée.